La Banque Africaine de Développement (BAD) a annoncé son intention de reprendre ses activités au Niger, une décision cruciale pour les relations internationales du pays suite au coup d’État militaire de 2023. Cette annonce intervient après des consultations fructueuses entre une délégation de la BAD et le gouvernement de transition nigérien.
Selon Désiré Guedon, chef de la délégation de la BAD, la mission consistait à recueillir les orientations et instructions à porter à la haute direction de la banque et à son conseil d’administration. « Nous avons ainsi fait le tour de la coopération entre la BAD et le Niger en vue d’une reprise normale de la situation », a-t-il fait savoir.
La CEDEAO a récemment levé la plupart des sanctions économiques imposées au Niger, notamment le blocage des transactions financières et bancaires, l’arrêt du blocus énergétique, la reprise des vols commerciaux et la réouverture des frontières. Cette décision, prise lors d’un sommet extraordinaire à Abuja, Nigeria, le 24 février 2024, a été accueillie favorablement comme un signe de détente dans les relations entre le Niger et l’organisme régional.
Bien que la levée de la plupart des sanctions ait eu lieu, certaines mesures individuelles et politiques demeurent en vigueur. Cependant, cette levée générale des sanctions est un pas important vers la normalisation des relations entre le Niger et la CEDEAO, ce qui pourrait faciliter la reprise des activités de développement avec des institutions comme la BAD.
La décision de la BAD de reprendre ses activités au Niger est saluée comme un signe positif pour le pays, soulignant l’importance du dialogue continu et de la coopération internationale pour garantir une transition pacifique et démocratique. Cette reprise des opérations de la BAD devrait bénéficier de conditions plus favorables grâce à la levée des sanctions de la CEDEAO, contribuant ainsi à la stabilité économique et au redressement du Niger.