L’Université Jean Lorougnon Guédé a donné le coup d’envoi, mardi, de la deuxième édition des Journées des Sciences de l’Environnement et du Développement Durable, un rendez-vous où chercheurs, étudiants et acteurs institutionnels veulent conjuguer innovation et résilience face aux pressions environnementales qui s’intensifient en Côte d’Ivoire.
L’amphithéâtre C s’est mué, le temps de l’ouverture, en un véritable carrefour scientifique. Enseignants-chercheurs, partenaires et organisations de la société civile ont répondu présent, portés par l’ambition de renforcer la recherche et d’accélérer la diffusion de solutions adaptées aux réalités écologiques du pays.
Au cœur de l’événement, une volonté : stimuler la production scientifique et encourager des innovations capables d’améliorer la gestion des écosystèmes. Le professeur Kouakou Kouakou Lazare, directeur de l’UFR Environnement, a rappelé que ces journées constituent « un espace privilégié de réflexion et de partage », où se croisent idées, diagnostics et pistes d’action. Pour lui, ce cadre permet à la communauté académique et aux décideurs « de co-construire des solutions adaptées aux réalités locales ».
Les ambitions de cette édition vont au-delà de la simple présentation de travaux. L’UFR veut mettre en lumière les progrès réalisés en gestion environnementale, valoriser les initiatives de résilience, encourager l’engagement des jeunes chercheurs et renforcer les compétences en gestion durable des ressources naturelles et des déchets.
Représentant la présidente de l’Université, le professeur Koné Issiaka, vice-président chargé de la Recherche, a insisté sur la nécessité de transformer les résultats scientifiques en leviers concrets pour bâtir des territoires mieux armés face aux risques climatiques et écologiques. Dans la même dynamique, Koné Tidiani, directeur général de la Recherche et de l’Innovation, a invité les participants à produire des réponses technologiques et locales aux priorités nationales. « Les thématiques abordées dans cette édition doivent produire des connaissances pertinentes pour soutenir l’innovation », a-t-il souligné.
La cérémonie inaugurale a donné le ton : une conférence animée par le Dr Colonel Diarrassouba Abdoulaye, un film institutionnel retraçant les missions de l’UFR, et une exposition de projets et d’outils développés avec les partenaires. Un mélange de rigueur scientifique et de pragmatisme, fidèle à l’esprit de ces journées.
Les travaux, qui se prolongent jusqu’au 11 décembre, se déploient autour de cinq axes stratégiques : les impacts des activités minières, l’éco-matériau et la valorisation des déchets agro-industriels, l’agriculture durable, la gestion de l’eau et la modélisation des phénomènes environnementaux. Des sujets au cœur des préoccupations nationales, à l’heure où les crises écologiques se multiplient.
À l’issue de cette édition, l’UJLoG espère dégager des recommandations opérationnelles, renforcer son réseau scientifique et susciter l’émergence de jeunes chercheurs prêts à porter la transition écologique ivoirienne. Une manière d’ancrer la recherche au service d’un pays plus résilient, plus durable et résolument tourné vers l’avenir.


