La clôture des Jeux Olympiques de Paris, le dimanche 11 août, a marqué un tournant pour les nations africaines. Les 54 pays du continent présents à cette édition ont remporté un total de 39 médailles, un exploit remarquable, doublant ainsi leur performance de Tokyo en 2021. Si l’athlétisme a dominé les contributions africaines, des surprises notables ont également émergé, en particulier dans le sprint grâce au Botswana.
Sur les 39 médailles obtenues, 24 proviennent de l’athlétisme. Le Kenya, fidèle à sa réputation, a une fois de plus affirmé sa suprématie en remportant 11 médailles, toutes en athlétisme. La nation a également montré sa capacité à découvrir de nouveaux talents, prouvant ainsi la vitalité et le renouvellement constant de son vivier d’athlètes.
Beatrice Chebet, la reine du demi-fond, s’est imposée sur les distances de 5 000m et 10 000m, tandis que Faith Kipyeong a décroché son deuxième titre olympique consécutif sur 1 500m, marquant ainsi son troisième podium en trois Jeux Olympiques. Emmanuel Wanyonyi, âgé de seulement 21 ans, a perpétué la tradition kenyane en remportant le 800m, épreuve où le Kenya s’est toujours imposé depuis 2012. Le ministre des Sports et de la Jeunesse du Kenya, Onesimus Kipchumba Murkomen, s’est déclaré satisfait de ces résultats qui positionnent le Kenya comme la meilleure nation africaine et la deuxième au monde en athlétisme. Il a exprimé son ambition de voir le pays progresser davantage lors des prochains Jeux, appelant à une politique publique forte pour soutenir cette vision.
Un autre moment marquant de l’athlétisme africain a été la performance du Marocain Soufiane el-Bakkali, qui a dominé le 3 000m steeple. S’entraînant habituellement en altitude, el-Bakkali a prouvé une fois de plus sa capacité à briller lors des grandes compétitions.
Le Botswana, grâce à Letsile Tebogo, a franchi un cap historique en sprint. En remportant l’or olympique sur 200m, Tebogo est devenu le premier Africain à atteindre un tel sommet dans cette discipline. Il a ensuite contribué à la médaille d’argent du relais botswanais 4x400m. À seulement 21 ans, Tebogo incarne une nouvelle génération de sprinteurs africains décomplexés, prêt à rivaliser avec les meilleures nations du monde. Sa victoire a été suivie par une forte présence africaine en demi-finales et finales du 100m et 200m, signalant l’émergence de l’Afrique comme une force en sprint.
Enfin, lors de la première soirée des épreuves d’athlétisme, l’Ougandais Joshua Cheptegei a brillé sur le 10 000m. Après avoir remporté l’or sur 5 000m à Tokyo, il a cette fois-ci dominé la course de 10 000m, se jouant de ses adversaires éthiopiens pour s’adjuger une victoire mémorable.
Toutefois, ces Jeux n’ont pas été aussi fructueux pour l’Éthiopie, qui a connu des performances en deçà des attentes.
Ainsi, ces Jeux Olympiques de Paris 2024 resteront dans les annales comme une édition historique pour l’Afrique, marquant une nouvelle ère de performances et de succès pour le continent sur la scène mondiale.