L’histoire que vous allez lire est la mienne.

Moi, Toka Jeanne, fille de Toka Jean Marc.

Je me suis retrouvée dans une situation indélicate et aujourd’hui je ne peux même pas dire que je regrette parce que j’avais le choix.

Mais j’ai décidé de choisir la facilité.

J’étais au CM2 quand mes résultats scolaires ont commencé à prendre un coup.

Mes parents ne comprenaient vraiment pas mon attitude : je ne bossais pas malgré ma médiocrité.

En vérité, l’école ne m’intéressait plus.

Je fus renvoyée et mes parents ne sachant que faire ont décidé de me faire apprendre un métier.

J’ai donc commencé à exercer comme apprenti coiffeuse auprès de ma tante Carole jusqu’à l’âge de mes 16 ans.

Sauf que j’avais un rêve que je gardais précieusement: celui d’épouser un homme riche.

Comme on le dit chez nous: ’’mon milliardaire, mon combat.’’

À 19 ans j’avais déjà un beau parcours niveau relations amoureuses ; je n’avais pas aimé particulièrement ces hommes parce que je trouvais qu’ils n’étaient pas assez prêts financièrement.

Je me disais que je m’en contenterais jusqu’au jour où j’allais tomber sur mon milliardaire.

Il est important de dire que je suis bien au dessus de la mêlée en terme de beauté. 

Je suis certainement l’idéal de plusieurs hommes ; je ne comprenais donc pas que je peine autant à me trouver un homme qui allait me donner tout ce dont je rêvais : voitures, bijoux et argent.

À mes 20 ans un événement vient changer ma vision de la vie de façon très brusque.

J’ai rencontré Monsieur Konate un samedi matin dans les environs de Marcory non loin de mon salon de beauté.

Je dois mentionner que mes parents après ma longue formation chez ma tante, m’ont aidée avec leurs maigres moyens afin que j’ai un petit local pour exercer pour que je puisse me prendre en charge.

Je m’occupais également de mon seul frère qui était en 3 e quand je terminais.

Dès l’instant où je fis la rencontre de ce monsieur, la vie était devenue plus agréable: je venais de rencontrer mon riche homme. 

Il me gâtait et m’offrait des voyages dans la sous-région en me donnant la possibilité d’utiliser ses cartes bancaires.

Face à tout ça je ne cherchais qu’un seul accomplissement : je voulais être Madame Konate.

Ce dernier n’était pas sans femme et enfant mais c’était un détail à mes yeux.

Je ne cherchai pas non plus à savoir ce que faisait cet homme pour être aussi riche.

Je vais à présent vous raconter ce qui m’a fait comprendre que je gagnerais à me construire avec un homme de vision, qui se bat comme il peut que de rechercher le miel des riches.

Un week-end après une nuit torride avec Monsieur Konate, je surpris un agenda ouvert qu’il avait posé au pied de son lit.

Quelque chose attira mon attention; c’était l’écriture en rouge. Je lisais : ‘’sacrifier Jeanne le jour noir’’. Et il y avait la date qui était prévue pour le lundi prochain.

Mon sang n’a fait qu’un tour, je venais là de me sauver la vie. 

Mon bienfaiteur était sous la douche; j’avais encore 5 min environ pour m’enfuir.

Je m’habillai dans le plus grand des silences pour qu’il croit que je me suis endormie et j’ouvrai la porte avec tact.

Je pris les jambes à mon cou.

Depuis cette nuit, je n’ai plus revu Monsieur Konate. J’ai passé plus d’un mois à l’église par peur qu’il me retrouve et aussi prier pour mon âme. 

Dieu est bon et il m’a sauvé, qu’est-ce que j’aurais eu si je n’étais pas tombée sur ce carnet ce jour?

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