Une étude menée à l’Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) de Daloa met en lumière la présence de contaminants biologiques et chimiques dans les poissons issus des étangs piscicoles du Haut-Sassandra. Présentée le 11 septembre 2025 par le chercheur Ehui Edi Jean Fréjus dans le cadre de sa thèse en Microbiologie et Sécurité alimentaire, cette recherche révèle que certaines substances s’accumulent dans les poissons, bien que les concentrations restent modérées.
Selon le doctorant, ces contaminations sont largement liées aux activités humaines : l’orpaillage clandestin utilisant des produits chimiques, l’agriculture intensive et les rejets domestiques et urbains polluent les étangs et les cours d’eau environnants. Ces pratiques combinées représentent une menace sérieuse pour la qualité des ressources aquacoles de la région.
Pour limiter les risques, Ehui Edi Jean Fréjus recommande aux pisciculteurs d’éviter d’implanter leurs étangs près des zones agricoles traitées aux pesticides ou des sites miniers et de privilégier des aménagements en barrage offrant de meilleures garanties sanitaires. Il suggère également à l’État et aux décideurs de renforcer la surveillance de la qualité de l’eau et des produits halieutiques, et de délimiter des zones exclusivement dédiées à l’aquaculture.
Les consommateurs, eux, sont invités à faire preuve de prudence en respectant strictement les règles d’hygiène lors de la préparation et de la consommation des poissons.
Le Professeur Clément Kouassi Kouassi, directeur de l’UFR Agroforesterie et encadrant de la thèse, souligne l’importance de ces travaux, notamment dans un contexte où la Côte d’Ivoire dépend encore largement des importations pour ses produits halieutiques. Selon lui, le développement de la pisciculture doit se faire tout en prenant en compte les risques environnementaux liés aux activités humaines.
À l’issue de sa soutenance, Ehui Edi Jean Fréjus a obtenu la mention Très Honorable, devenant officiellement docteur en Microbiologie et Sécurité alimentaire de l’UJLoG.