Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé d’accueillir son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Moscou pour des négociations de paix, a-t-on appris le mardi 19 août 2025.
Cette initiative intervient au lendemain d’une réunion organisée à la Maison Blanche entre M. Zelensky, plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, et le président américain, Donald Trump. Ce dernier a affirmé sur son réseau Truth Social avoir « commencé les préparatifs » d’une rencontre entre les deux dirigeants « dans les deux semaines », sans préciser encore le lieu. Il a indiqué vouloir ensuite prendre part à une réunion trilatérale avec MM. Poutine et Zelensky.
Parallèlement, la Suisse a annoncé qu’elle offrirait « l’immunité » au président russe s’il venait participer à une conférence de paix sur son territoire, malgré son inculpation devant la Cour pénale internationale (CPI). Emmanuel Macron avait évoqué la possibilité que Genève accueille un sommet de négociations.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a également confirmé que Vladimir Poutine avait accepté le principe d’une rencontre prochaine avec Volodymyr Zelensky.
Les discussions diplomatiques interviennent alors que l’OTAN tiendra mercredi une visioconférence de ses chefs d’état-major, consacrée au conflit en Ukraine. L’amiral Giuseppe Cavo Dragone, président du comité militaire de l’Alliance, a indiqué que le nouveau commandant suprême des forces alliées en Europe, le général Grynkewich, participera pour la première fois à ce rendez-vous.
Donald Trump a par ailleurs assuré qu’aucune troupe américaine ne serait déployée sur le sol ukrainien en cas d’accord, tout en n’excluant pas un soutien aérien. Il a appelé M. Poutine à « être sage » et exhorté M. Zelensky à faire preuve de « souplesse » dans les négociations.
Pour sa part, le président ukrainien a affirmé que les garanties de sécurité promises par les alliés occidentaux seraient officialisées « d’ici une semaine à dix jours », précisant qu’elles incluraient une armée ukrainienne « robuste ». Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part rappelé que tout accord devra « respecter les intérêts de sécurité de la Russie » ainsi que les droits des populations russophones en Ukraine.