La récente adoption de la loi anti-LGBTQ+ au Ghana suscite des inquiétudes économiques majeures. Bien que le président n’ait pas encore promulgué la loi, le ministre des Finances tire la sonnette d’alarme quant aux conséquences financières potentielles.
Dans un communiqué publié le 4 mars, le ministre des Finances souligne que cette législation controversée pourrait priver le Ghana de financements internationaux, estimant la perte à 3,8 milliards de dollars sur une période de cinq à six ans. Le ministre prévoit une perte immédiate de 850 millions de dollars dès cette année.
La principale menace identifiée est la mise en péril des financements de la Banque mondiale, actuels et futurs, en raison de l’approbation de la loi anti-LGBTQ+. Ceci aurait des répercussions importantes sur les relations avec le Fonds monétaire international (FMI), puisque le Ghana a obtenu un financement de 3 milliards de dollars en 2023, étalé sur trois ans.
Le ministre met en garde contre les risques économiques substantiels pour le pays, qui tente de se relever d’une crise économique persistante, caractérisée par une inflation élevée et une dévaluation du cedi ghanéen face au dollar.
Face à cette situation, le ministre des Finances recommande de consolider l’économie nationale avant d’approuver la loi anti-LGBTQ+. Il suggère également l’exploration de partenariats avec des États « plus conservateurs », citant la Chine et des pays arabes.