Le phénomène des déchets plastiques en Côte d’Ivoire est une affaire qui a fait grand bruit en 2013, et même susciter une mesure des autorités interdisant sa fabrication et son usage cette même année, par l’entremise du ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable, alors dirigé par Anne Désirée Ouloto. Car les effets néfastes de ces emballages sont, non seulement avérés, mais ils représentent un véritable péril écologique pour l’espèce humaine.
Si les chefs d’usines avaient prétexté la perte d’emplois massive des employés pour continuer leurs activités industrielles et commerciales, qui continuent d’envahir les rues et caniveaux à travers le pays, après usage des populations, force est de constater que sur les 280 tonnes de déchets plastiques produites chaque jour à Abidjan, seuls cinq pourcent sont recyclées.
Selon les autorités compétentes, qui ont publié cette information l’année dernière, « le reste est destiné en général aux décharges situées dans les quartiers pauvres ». Ces déchets constituent une forte source de pollution, aggravant les problèmes liés à l’assainissement et à l’environnement.
Par ailleurs, le Ghana, pays frontalier avec la Côte d’Ivoire, qui fait face à ce même défi de la gestion des déchets plastiques au quotidien, puis environnemental, avec 840 000 tonnes de déchets plastiques produits chaque année, dont 9,5 % sont collectés pour être recyclés, s’apprête à adopter une loi.
En effet, le ministère ghanéen de l’Environnement, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (Mesti) « envisage de contraindre les producteurs d’emballages plastiques à prendre en charge les déchets issus de leurs activités. Aussi bien les déchets produits pendant le processus de fabrication, que ceux jetés dans les rues par le consommateur ». Ce qui engage ces propriétaires d’usines de fabrication de sachets et tout sous-traitant, à qui la loi laissait libre court, dans le processus de maintien d’un environnement sain, stable et sûr.
Casimir Boh