La détention de Sylvia et Noureddin Bongo, épouse et fils de l’ex-président du Gabon, Ali Bongo, suscite la controverse. Incarcérés depuis le coup d’État d’août dernier, ils font face à des accusations de haute trahison et de malversations financières. Leurs avocats dénoncent des actes de torture, affirmant qu’ils sont maltraités en prison.
L’avocat Me François Zimeray, représentant Sylvia et Noureddin Bongo, affirme que ses clients subissent des traitements cruels, inhumains et dégradants, en violation des conventions des droits de l’homme. Toutefois, une source judiciaire nie ces allégations, les qualifiant de « pures allégations » visant à créer un choc médiatique.
La situation des Bongo demeure entourée de mystère, aucun avocat ou membre de leur famille n’ayant pu leur rendre visite en prison. Des tentatives de visites par des avocats ont été empêchées, suscitant des inquiétudes quant au respect de leurs droits et à la transparence du procès.
Les conditions de détention varient entre Sylvia et Noureddin. Sylvia est incarcérée dans une maison d’arrêt réhabilitée, financée par la fondation de l’ex-première dame. Elle bénéficie de conditions relativement meilleures, avec des visites consulaires autorisées et des soins médicaux. En revanche, Noureddin, placé en isolement, vivrait dans des conditions plus strictes, avec des restrictions sévères aux visites et des problèmes de santé non résolus.
La situation prend une tournure sombre, avec des allégations selon lesquelles les Bongo auraient été contraints de céder leurs biens, y compris des comptes bancaires vidés. Des avocats ont demandé une liberté provisoire, mais les demandes ont été rejetées, et le dossier pourrait être porté devant la Cour africaine des droits de l’Homme.
Des proches des Bongo considèrent ce traitement comme une « vengeance » du pouvoir, suscitant des inquiétudes quant à la durée de l’instruction, qui pourrait s’étendre sur 18 mois selon la législation gabonaise.