Le sénateur américain Bernie Sanders a présenté un rapport dans lequel il propose d’imposer une taxe sur l’automatisation, c’est-à-dire sur les machines ou systèmes d’intelligence artificielle qui remplacent des travailleurs humains. L’idée est que les recettes de cette taxe soient utilisées pour soutenir les travailleurs affectés par ces transformations technologiques.

Le rapport estime que l’IA et l’automatisation pourraient rendre « obsolètes » jusqu’à 100 millions d’emplois aux États-Unis dans les dix prochaines années, en ciblant notamment les secteurs de la restauration rapide, de la vente au détail, de la comptabilité ou du transport. Cette projection a été établie avec l’aide d’un modèle basé sur ChatGPT qui a analysé les profils de poste au sein de l’économie américaine.

Outre la taxe sur les robots, le document propose plusieurs mesures visant à redistribuer les bénéfices de la technologie : réduction du temps de travail à 32 heures sans baisse de salaire, partage des profits avec les employés, présence accrue des travailleurs dans les instances de décision des entreprises, ou encore droits renforcés aux syndicats.

Cette démarche fait écho à des propositions antérieures, notamment du fondateur de Microsoft, Bill Gates, qui avait suggéré qu’il faudrait taxer l’automatisation comme on taxe le travail humain, afin de préserver le financement des programmes sociaux dans un contexte de disruption technologique.

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