Un coup de tonnerre secoue la politique américaine. Joe Biden, président en exercice et candidat démocrate à sa réélection, a annoncé aujourd’hui qu’il se retirait de la course à la Maison Blanche, à moins de quatre mois du scrutin prévu le 5 novembre prochain.
Dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), Joe Biden a expliqué : « Je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et dans mon intérêt de me retirer et de me concentrer uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat. » Il a précisé qu’il détaillerait sa décision lors d’une intervention prévue cette semaine.
Les critiques à l’encontre de Joe Biden avaient commencé à se faire entendre depuis plusieurs semaines. Âgé de 81 ans, le président faisait face à des appels de plus en plus nombreux au sein de son propre parti pour qu’il passe le relais. Des figures influentes, comme Nancy Pelosi et Chuck Schumer, s’étaient jointes à ces voix, craignant qu’une nouvelle candidature de Biden ne compromette les chances des démocrates au Congrès.
La pression est montée d’un cran après plusieurs incidents publics embarrassants, notamment des lapsus lors de débats et des gaffes diplomatiques. Ces erreurs ont alimenté les doutes sur sa capacité à diriger pendant quatre années supplémentaires. Le coup de grâce est venu après une tentative d’assassinat contre Donald Trump, événement qui a bouleversé la campagne et remis en question la stabilité du climat politique.
Cette décision de se retirer a suscité des réactions diverses. Pour certains, elle représente un acte de sagesse et de pragmatisme, permettant de préserver l’unité du parti et d’assurer une transition en douceur vers un nouveau leadership. Pour d’autres, elle est perçue comme un aveu de faiblesse, révélant les fractures internes au sein du Parti démocrate.
Kamala Harris en ligne de mire
Le président a également déclaré son soutien à la candidature de sa vice-présidente, Kamala Harris, bien que celle-ci n’ait pas encore commenté publiquement cette annonce. Ce soutien pourrait redéfinir les stratégies de campagne au sein du Parti démocrate, alors que les électeurs se préparent pour une élection cruciale.