Le phénomène mondial, climatique, appelé El Niño est en approche selon l’Organisation Mondiale Météorologique-OMM-, l’organe des Nations Unies chargées des questions météorologiques.
En effet, le 03 mai dernier, l’OMM avait déjà alerté qu’il y aurait « 60 % de chances qu’El Niño se développe d’ici à la fin du mois de juillet. Et la probabilité monte même jusqu’à 80 % d’ici à la fin septembre ». Etant déjà dans le mois de juillet, l’ONU a encore lancé l’alerte mardi 04 juillet 2023 aux gouvernements du monde face à cette réalité climatique imminente.
« L’arrivée d’El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de déclencher une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde et dans les océans (…) L’annonce d’un épisode El Niño par l’OMM est un signal donné aux gouvernements du monde entier pour qu’ils se préparent à limiter les effets sur notre santé, nos écosystèmes et nos économies », a déclaré Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
Selon les experts, El Niño est un phénomène climatique qui se traduit par une hausse de la température à la surface de l’eau 10 mètres environ) de l’est de l’océan Pacifique, autour de l’Equateur. Lorsque la terre est frappée par El Niño, les alizés ont tendance à s’inverser. Ainsi les eaux près de l’Australie et de l’Asie sont plus froides, provoquant des sécheresses. Des ouragans se forment au milieu du Pacifique et frappent la Polynésie.
Enfin, les eaux le long de la côte de l’Amérique se réchauffent, entraînant une hausse des précipitations et une raréfaction des poissons en surface, car les eaux chaudes ne sont pas propices à la prolifération des nutriments.
Pour les pays agricoles en général et en particulier la Côte d’Ivoire, qui pourraient faire face à la sécheresse, aux inondations, l’ONU a exprimé ses inquiétudes quant aux risques élevés de mauvaises récoltes.
Aussi, pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle a dit craindre une augmentation des maladies liées à l’eau comme le choléra ou des maladies transmises par les moustiques comme la dingue ou le paludisme.
Casimir Boh