Le président américain Donald Trump a intensifié ses attaques contre les régulations numériques de l’Union européenne et menace de mesures commerciales drastiques.
Sanctions ciblant les responsables européens
Washington envisage de sanctionner des responsables européens impliqués dans l’application du Digital Services Act (DSA), législation visant à réguler les contenus en ligne. Les sanctions pourraient prendre la forme de restrictions de visas, une mesure sans précédent destinée à dénoncer une approche jugée « censurante » et défavorable aux géants américains de la tech.
Tarifs de 30 % contre l’UE et le Mexique
Début juillet, Trump a annoncé l’imposition dès le 1ᵉʳ août de droits de douane de 30 % sur les importations en provenance de l’UE et du Mexique, invoquant des déséquilibres commerciaux et des menaces à la sécurité nationale. Cette décision a profondément secoué les relations transatlantiques, provoquant colère et inquiétude parmi les dirigeants européens.
Réactions en Europe : unité et rétorsions
- Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l’UE dispose d’un « plan solide » pour riposter, tout en affirmant préférer une solution négociée.
- Les ministres européens du Commerce ont jugé les tarifs « absolument inacceptables » et étudient des contre-mesures à hauteur de 72 milliards d’euros sur les importations américaines.
- En France, le président Emmanuel Macron a appelé à « préparer rapidement des représailles crédibles », soulignant la nécessité d’une réponse ferme pour défendre les intérêts européens.
- Le bloc européen compte également s’appuyer sur l’instrument anti-coercition, qui permet de cibler les services, investissements et marchés publics en représailles économiques.
Origine et portée du conflit
Trump justifie ses actions en dénonçant le caractère discriminatoire des régulations numériques et taxes digitales adoptées par l’Europe et d’autres pays contre les géants américains de la tech. Cette posture reflète un protectionnisme agressif, amplifié par des craintes sur la dépendance technologique et financière.
De son côté, l’UE défend son cadre réglementaire comme nécessaire pour garantir sécurité, concurrence équitable et liberté d’expression, sans viser spécifiquement les entreprises américaines.