Dans un revirement surprenant, Claudine Gay, première femme noire à la tête de Harvard, a annoncé sa démission le 2 janvier, suite à des controverses et des accusations.
Née à New York de parents haïtiens en 1970, professeure de sciences politiques, Claudine avait été sous le feu des projecteurs du camp conservateur américain, notamment après une audience houleuse au Congrès sur l’antisémitisme sur les campus le mois précédent.
La démission survient au milieu d’allégations de plagiat et de remarques ambiguës concernant la tolérance envers l’antisémitisme sur le campus.
Dans sa lettre de démission, Gay a exprimé un cœur lourd tout en soulignant l’intérêt supérieur de Harvard dans son retrait, permettant à la communauté de se concentrer sur l’institution en ces temps difficiles.
Le contenu de la lettre a été révélé par le New York Times.
‘’Il est devenu clair qu’il est dans le meilleur intérêt de Harvard que je démissionne afin que notre communauté puisse traverser ce moment de défi extraordinaire en se concentrant sur l’institution plutôt que sur un individu en particulier.’’
La controverse a pris de l’ampleur le 8 octobre lorsque de nombreuses organisations étudiantes de Harvard ont signé une lettre en soutien à la Palestine.
La lettre imputait à Israël la responsabilité d’une attaque en raison de l’occupation de la Cisjordanie et du prétendu « régime d’apartheid » imposé aux Palestiniens.
Cette position a suscité de vives critiques tant des républicains que des démocrates qui ont jugé la réponse de l’université insuffisante.
La condamnation tardive par Gay des « atrocités terroristes » du Hamas le 10 octobre n’a pas apaisé les tensions, entraînant la perte de donateurs cruciaux soutenant Israël.
Les suites de la démission de Gay laissent Harvard à un carrefour décisif.