Les tensions diplomatiques entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Kenya s’intensifient après les demandes d’explication de la RDC concernant l’annonce de la création de l’Alliance Fleuve Congo. Cette plateforme politico-militaire, incluant des groupes armés tels que le M23, a suscité des inquiétudes quant à un éventuel soutien kényan aux rebelles.
En réponse aux préoccupations émises par la RDC, le ministère des Affaires étrangères et de la Diaspora du Kenya a réagi, dimanche 17 décembre, en prenant ses distances de l’Alliance Fleuve Congo. Il a souligné la démocratie et l’ouverture de l’État kényan, où la liberté de la presse est préservée. Les déclarations controversées faites à Nairobi par des ressortissants congolais ont déclenché une enquête pour déterminer si elles excédaient les limites de la liberté d’expression protégée par la Constitution kényane.
Le Kenya a catégoriquement nié toute implication dans les activités de l’Alliance Fleuve Congo, assurant qu’il ne s’immisce pas dans les affaires intérieures de la RDC. Musalia Mudavadi, Premier Secrétaire du Cabinet et Secrétaire du Cabinet pour les Affaires étrangères et la Diaspora, a réaffirmé l’engagement continu du Kenya en faveur de la paix, de la sécurité et de la consolidation démocratique en RDC.
La réaction du Kenya ajoute une dimension cruciale à cette situation délicate, mettant en évidence l’importance des prochaines démarches des gouvernements kényan et congolais dans la préservation de la stabilité régionale en Afrique centrale. La communauté internationale surveille attentivement les développements, reconnaissant les implications potentielles sur la paix et la sécurité dans la région.