La Nouvelle-Zélande va disputer la suprématie du rugby mondial à l’Afrique du Sud, tenante du titre, samedi 28 octobre au Stade de France (19h00 TU) lors d’une finale qui verra All Blacks ou Springboks décrocher une quatrième couronne record.
Qui de l’Afrique Sud, sacrée en 1995, en 2007 et 2019, ou de la Nouvelle-Zélande (1987, 2011, 2015), va s’installer tout en haut, sur le trône de la planète rugby ? Après sept semaines de compétition, Springboks et All Blacks, vont lutter pour un quatrième titre après deux parcours chaotiques mais parallèles.
La Nouvelle-Zélande, tout sauf favorite avant le début de la compétition
La défaite des All Blacks face aux Bleus lors de l’ouverture du Mondial le 8 septembre dernier paraît déjà loin (27-13). Depuis, La Nouvelle-Zélande s’est remise à l‘endroit pour enchaîner avec un sans-faute, dont la victoire épique en quarts devant l’Irlande (28-24) puis une démonstration sans sourciller contre l’Argentine (44-6) en demie. Au bord du gouffre en 2022, la Nouvelle-Zélande de Ian Foster était pointée du doigt avant le début de la compétition et avait même été battue lourdement par l’Afrique du Sud (35-7) en août dernier lors d’un match de préparation. Mais les All Blacks ont renversé la vapeur sur le territoire lors de ce séjour dans l’Hexagone.
Les Sud-Africains, eux, ont commencé leur campagne en dominant l’Ecosse (18-3) avant de se prendre les pieds dans le tapis contre l’Irlande (8-13) pour finir fort en assommant le XV de France (29-28) puis l’Angleterre (16-15).
Quatre ans après leur sacre japonais, les Sud-Africains, véritables rouleaux-compresseurs qui broient les adversaires, ont donc l’occasion de devenir la première équipe à conserver la coupe Webb-Ellis depuis… la Nouvelle-Zélande, qui avait signé le doublé 2011-2015.
Un choc de titans entre les deux équipes les plus titrées de l’histoire
Cette dixième édition de la Coupe du monde va ainsi se terminer sur un classique, un choc de titans entre les deux équipes les plus titrées de l’histoire. « C’est énorme. On s’est préparés aussi dur que possible, on sait à quoi s’attendre : il n’y a rien de plus grand », a commenté le capitaine sud-africain, Siya Kolisi.
« On est en finale de la Coupe du monde et on sent l’excitation monter. On essaie de contrôler nos émotions (…) On se concentre sur ce gros match, qu’on aborde avec le sourire. On sait que ce sera une opposition de styles. Ils ont leur style, on a le nôtre », a lancé le sélectionneur néo-zélandais, Ian Foster. Les Néo-Zélandais devront être capables de répondre à l’impact physique promis par les Sud-Africains. En optant pour un banc avec sept avants et un seul arrière, les Springboks ont clairement placé cette finale sous le signe du combat.
Les All Blacks, eux, ont déjà inscrit 48 essais en six matches et disposent, avec leur ailier Will Jordan (8 essais, un record co-détenu avec les légendes Jonah Lomu et Bryan Habana), d’une arme capable de mettre au supplice les meilleures défenses.
Source : RFI