Le Fonds national de la science et de la technologie industrielle (FONSTI) a injecté 20 millions FCFA dans un projet aquacole qui sera mis en œuvre à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne. L’initiative est portée par Kouassi Martial N’Guessan, un étudiant de l’école d’agronomie de l’Institut nationale polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB).
Le projet, qui n’est qu’à sa phase pilote, est intitulé “Production d’une farine protéique à base de larves de mouches soldats noires (Hermetia illucens) pour l’alimentation du tilapia, du Silure et du Mâchoiron.” Cette nouvelle approche vise à transformer des poissons en farine pour nourrir d’autres poissons, ouvrant ainsi des perspectives prometteuses pour l’économie aquacole en Côte d’Ivoire.
La cérémonie de lancement a été le théâtre de la présentation des modalités pratiques du projet aux parties prenantes et aux partenaires. Ouattara Zeinebou, qui représentait le Secrétaire général du FONSTI, Dr Yaya Sangaré, a exprimé son optimisme quant à l’impact potentiel du projet. Elle a souligné l’importance cruciale des larves de mouches soldat noires comme source novatrice de protéines pour les poissons, offrant une solution ingénieuse aux défis de la chaîne de valeur piscicole en Côte d’Ivoire.
“Identifier les larves de mouches soldat noires (Hermetia illucens) comme une excellente source de protéines pour nourrir le poisson est une nouvelle passionnante. Le FONSTI s’engage à résoudre les problèmes auxquels font face les producteurs aquacoles en Côte d’Ivoire”, a-t-elle expliqué, soulignant l’importance de l’innovation dans ce secteur clé.
L’objectif du projet est d’accélérer la production locale de poisson, réduisant ainsi les importations évaluées à plus de 300 milliards FCFA par an, selon le porteur de projet. Actuellement, la production aquacole du tilapia en Côte d’Ivoire oscille entre 6 000 et 8 000 tonnes par an, selon les données de la FAO.