Le ministère de la Justice a réagi aux déclarations du député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, qui accuse les autorités de ne pas agir face à une présumée fraude sur la nationalité ivoirienne dans sa commune. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’élu affirme avoir découvert des cas de fraudes et déposé un dossier de preuves auprès du parquet de Tiassalé, puis de Yopougon, sans obtenir de réponse. N’ayant pas reçu de suite, il a également saisi le ministre de la Justice.
Face à ces accusations, le ministère a rappelé que la gestion de la liste électorale relève de la Commission électorale indépendante (CEI), et non du ministère de la Justice. Selon la loi, “tout électeur […] peut réclamer la radiation” d’une personne supposée indûment inscrite, en adressant une demande écrite et motivée directement à la CEI, explique le ministère, précisant que cette demande suit un processus précis avant d’éventuellement être portée en justice.
Le ministère a également clarifié les rôles dans le processus judiciaire, soulignant que les procureurs peuvent agir sans intervention du ministre. Dans le cas évoqué par Assalé Tiémoko, une citation directe a été émise le 26 juillet 2023, saisissant ainsi le Tribunal correctionnel de Tiassalé, où l’affaire suit son cours. “L’affaire est en cours et est régulièrement suivie”, indique le ministère, rappelant que les audiences ont connu plusieurs renvois pour permettre aux parties de produire les pièces nécessaires, la prochaine audience étant prévue pour le 6 novembre 2024.
Enfin, le ministère de la Justice a tenu à réaffirmer la neutralité et l’engagement de ses magistrats. “Les procureurs et les juges accomplissent leur mission dans le respect de la loi et avec la pleine conscience de leurs devoirs. Ils méritent respect,” conclut-il.