Le gouvernement ivoirien renforce son engagement en faveur de l’éducation des jeunes filles. Dès janvier 2025, les travaux de construction de cinq nouveaux établissements secondaires d’excellence débuteront dans les villes d’Abengourou, Divo, Korhogo, Man et Bouna. Ces infrastructures incluront quatre lycées et un collège, tous dotés d’internats pour offrir un cadre adapté aux élèves.
Chaque lycée pourra accueillir jusqu’à 1 000 élèves, tandis que le collège disposera de 640 places. Les internats prévus comporteront 800 lits par lycée et 400 pour le collège, permettant ainsi de réduire les contraintes liées à l’éloignement scolaire, souvent un frein pour les jeunes filles, en particulier dans les zones rurales.
Ce projet, financé à hauteur de 30 milliards FCFA par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), s’inscrit dans la stratégie nationale visant à améliorer la scolarisation des jeunes filles et leur maintien dans le système éducatif. En Côte d’Ivoire, l’abandon scolaire des filles reste un défi, souvent aggravé par des problématiques comme la précarité menstruelle.
Pour répondre à ces défis, ces établissements intégreront des espaces dédiés aux filles, appelés Girls Room, équipés de kits d’hygiène. Cette initiative, portée par la ministre de l’Éducation nationale, Mariatou Koné, vise à offrir des conditions d’apprentissage dignes et adaptées aux besoins spécifiques des jeunes filles.
Ces cinq nouveaux établissements viendront compléter neuf autres déjà en construction dans plusieurs localités, dont Daloa, Bondoukou et San Pedro. À terme, ce sont 14 lycées et collèges d’excellence exclusivement destinés aux jeunes filles qui seront répartis à travers le pays, témoignant de l’ambition du gouvernement de faire de l’éducation des filles une priorité nationale.
Les travaux devraient durer 20 mois. Une fois achevés, ces établissements offriront une véritable opportunité aux jeunes filles de poursuivre leur scolarité dans de meilleures conditions. Cette initiative traduit une volonté claire : garantir un accès équitable à l’éducation, condition essentielle au développement du pays.