L’accord sur le Bilan mondial conclu à la COP28, adopté à 11h15 heure de Dubaï, marque une avancée majeure. Les pays sont appelés à « transitionner hors des énergies fossiles », visant la neutralité carbone d’ici 2050. Sultan al-Jaber qualifie cette décision d' »historique ». La déclaration, inédite dans l’histoire des conférences climat de l’ONU, reçoit le soutien de l’Arabie saoudite.
Le document de 21 pages, négocié avec difficulté par la présidence émirienne, évite le terme de « sortie » pour s’orienter vers une « transition des énergies fossiles de manière juste et équitable ». Cette approche consensuelle, bien que saluée pour son renforcement du langage sur les combustibles polluants, suscite des critiques, notamment pour l’absence d’une demande claire de sortie totale du charbon, du pétrole et du gaz.
Le paragraphe 28, central dans les discussions, appelle à tripler les énergies renouvelables et doubler leur efficacité d’ici 2030. Les ONG saluent une amélioration, mais certaines regrettent l’absence d’une sortie totale des énergies fossiles.
La COP28, axée sur l’évaluation des efforts depuis l’Accord de Paris, fixe comme échéance la présentation des nouveaux engagements climatiques nationaux d’ici 2024. La partie finance note une augmentation à 89,6 milliards de dollars en 2021, mais le montant ne répond pas aux attentes des 100 milliards annuels depuis 2009. La question du financement pour l’adaptation reste un défi majeur, avec des estimations entre 215 et 387 milliards par an jusqu’à 2030.
Malgré les avancées, des observateurs soulignent le besoin d’efforts supplémentaires pour concrétiser les engagements et répondre aux enjeux climatiques, anticipant un travail important pour les futures conférences climatiques.