Le gouvernement rwandais a exprimé son désaccord avec nouvelle une décision du système judiciaire britannique concernant le statut du Rwanda en tant que pays tiers sûr pour les demandeurs d’asile et les réfugiés. Cette décision fait partie d’un partenariat plus large pour la migration et le développement économique entre le Royaume-Uni et le Rwanda.
Kigali a longtemps été un partenaire clé du Royaume-Uni dans le cadre de cet accord de migration et de développement économique. Celui-ci prévoit le transfert au Rwanda des migrants qui sont entrés ou ont cherché à entrer illégalement au Royaume-Uni. Une fois au Rwanda, ces personnes ont la possibilité de demander l’asile ou l’immigration.
L’accord, dont la durée initiale est de cinq ans, est complexe et coûteux, mais augmentera la demande sur l’infrastructure sociale rwandaise et sur son système de protection sociale. Pour faire face à ces coûts, le gouvernement britannique a accepté de fournir un financement de 120 millions de livres (156 millions de dollars) qui fera partie du Fonds de transformation et d’intégration économique du Rwanda et profitera tant aux Rwandais qu’aux migrants.
Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement, a déclaré dans un tweet publié ce mercredi : « Nous contestons la décision selon laquelle le Rwanda n’est pas un pays tiers sûr pour les demandeurs d’asile et les réfugiés en termes de refoulement. »
Les deux pays travaillent déjà ensemble pour assurer l’intégration des demandeurs d’asile relocalisés dans la société rwandaise. Le pays d’Afrique de l’Est a d’ailleurs été reconnu par le HCR et d’autres institutions internationales pour son traitement exemplaire des réfugiés, a fait valoir la porte-parole.
« Tout au long de ce processus juridique, nous avons été occupés à réaliser des progrès pour les Rwandais et à travailler avec des partenaires internationaux pour résoudre certains des plus grands défis auxquels l’Afrique et le reste du monde sont confrontés », a ajouté la responsable gouvernementale