Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi 25 juin 2025, lors d’une conférence de presse en Norvège, qu’il n’existait « aucun cadre de légalité » pour justifier les frappes américaines menées dans la nuit de samedi 21 à dimanche 22 juin 2025 contre des installations en Iran.
« Si l’on peut comprendre la légitimité perçue de neutraliser certaines structures nucléaires en Iran au regard des objectifs de non-prolifération, il faut reconnaître qu’il n’y a pas de fondement légal à ces actions. Et cela doit être dit clairement », a affirmé le chef de l’État depuis Oslo.
Tout en réaffirmant l’opposition de la France à l’acquisition de l’arme nucléaire par Téhéran, Emmanuel Macron a réitéré sa préférence pour une résolution pacifique du dossier nucléaire iranien : « Nous continuons de penser que seule la voie diplomatique, par la négociation et le réengagement, peut produire des résultats durables. »
Adoptant une posture de prudence, le président français a également mis en garde contre toute tentative d’ingérence politique : « Je ne crois pas que l’on puisse imposer un changement de régime à un peuple. » Abordant les récentes frappes ciblant la prison d’Evin, à Téhéran, Emmanuel Macron a exprimé sa vive inquiétude : « Ces bombardements ont mis en danger la vie de civils, y compris de ressortissants étrangers.
» Il a cependant précisé que, selon des assurances transmises au Quai d’Orsay par la diplomatie iranienne, les deux Français détenus sur place, Cécile Kohler et Jacques Paris, « n’ont pas été blessés ».
Arrêtés en 2022 et accusés d’espionnage, les deux ressortissants français sont au cœur d’un contentieux diplomatique persistant. Paris dénonce leur détention comme une « politique d’otages d’État » et accuse Téhéran de pratiquer un « chantage permanent ».
Enfin, Emmanuel Macron a mis en garde contre les « conséquences massives » qu’engendrerait une éventuelle fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran, en réponse à l’escalade actuelle.