Raphaël Rodriguez, directeur de recherche au CNRS et chef de laboratoire à l’Institut Curie, a identifié une vulnérabilité clé dans les cellules métastatiques, responsables de 70 % des décès liés au cancer. Après une décennie de recherches, il a découvert que ces cellules dépendent fortement du fer pour accélérer leur adaptation. Cette dépendance les rend sensibles à l’oxydation, offrant une cible potentielle pour de nouveaux traitements.
Contrairement aux cellules cancéreuses primaires, les cellules métastatiques n’ont pas de mutations génétiques spécifiques les rendant résistantes aux traitements. Elles présentent plutôt une plasticité cellulaire, leur permettant de s’adapter rapidement. En exploitant leur appétit pour le fer, Rodriguez a mis au point une molécule capable de perturber leur métabolisme, les rendant vulnérables à l’oxydation et entraînant leur destruction.
Cette avancée, fruit d’une collaboration entre chimie et biologie, ouvre la voie à des thérapies ciblées contre les métastases. Les essais précliniques sont prometteurs, et des essais cliniques sont envisagés pour valider l’efficacité de cette approche chez l’homme.