Au Burkina Faso, la mine d’or Essakane, principalement détenue par la société canadienne Iamgold, s’apprête à produire 11,35 tonnes d’or par an jusqu’en 2028. Cette prévision, bien que prometteuse, révèle un paradoxe : 90% de ces richesses échappent au Burkina, illustrant le déséquilibre persistant dans l’exploitation des ressources africaines.
Le pays, confronté à une insécurité chronique et à des défis politiques, voit ses sociétés minières étrangères, essentiellement actives dans le secteur minier, réduire leurs activités. Pourtant, des investisseurs, comme le canadien Iamgold, maintiennent leur confiance dans le potentiel aurifère du Burkina Faso.
Selon le plan minier actualisé publié par Iamgold, la mine d’or Essakane pourrait générer 2,4 millions d’onces entre 2023 et 2028. Cependant, les dépenses d’investissement estimées à 502,7 millions de dollars soulèvent des questions sur la répartition des bénéfices.
La réalité est flagrante : l’Afrique, malgré ses abondantes ressources naturelles, peine à tirer profit de ses richesses. Au Burkina Faso, cette mine d’or est un exemple frappant de ce dilemme persistant. Alors que les réserves minérales ont augmenté de manière significative, les retombées économiques locales restent limitées.
La Côte d’Ivoire s’est engagée dans une voie de transformation avec des secteurs tels que les noix de cajou, mais le continent africain doit rompre avec le modèle économique actuel.