Le bilan de l’attentat suicide au camion piégé à Beledweyne, en Somalie, s’est élevé à 21 morts après la découverte de corps dans les décombres de bâtiments soufflés par l’explosion. L’attaque a provoqué d’importants dégâts matériels, faisant s’effondrer certains bâtiments.
Au moins 45 personnes ont été blessées lors de cet attentat qui a ciblé un quartier animé abritant des commerces et des immeubles résidentiels. L’attaque n’a pas encore été revendiquée.
Les opérations de recherche et de déblaiement se poursuivent sur le site de l’explosion, et de nombreuses personnes cherchent encore des proches disparus.
Le président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, a exprimé ses condoléances et a réaffirmé son engagement à lutter contre les islamistes radicaux shebab, qui mènent une insurrection dans le pays.
Cette attaque intervient alors que le gouvernement somalien reconnaît avoir subi des revers importants dans son offensive contre les shebabs. Il a récemment demandé à l’ONU un report de trois mois du retrait des 3 000 personnels de la Mission de l’Union africaine de transition en Somalie (AMISOM), initialement prévu d’ici fin septembre.
- « Détourner l’attention »
Le chef de l’AMISOM a vivement condamné l’attaque, la qualifiant d’acte visant à détourner l’attention des pertes subies par les shebabs suite à l’offensive lancée par le gouvernement de Mogadiscio l’année précédente. Mohamed El-Amine, le chef de l’AMISOM, a exprimé une forte condamnation de l’attaque meurtrière contre des civils innocents.
Depuis plus de 15 ans, le gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale, lutte contre l’insurrection des shebabs, un groupe affilié à Al-Qaïda, qui vise à instaurer la loi islamique en Somalie.
Le président Hassan Cheikh Mohamoud, élu en mai 2022, a promis de mener une « guerre totale » contre les shebabs. Depuis plus d’un an, les forces gouvernementales, les milices claniques locales, soutenues par les troupes de l’Union africaine et les frappes aériennes américaines, ont mené une offensive militaire dans le centre du pays.
En août, lors d’une visite dans cette région, le chef de l’État avait déclaré que les shebabs seraient « éliminés de l’ensemble du pays » d’ici la fin de l’année.
Bien que les shebabs aient été chassés des principales villes de Somalie en 2011-2012, ils restent implantés dans de vastes zones rurales, en particulier dans le centre et le sud du pays, où ils continuent de mener régulièrement des attentats contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles.
Via AFP