L’année 2024 s’annonce pleine de disparités économiques en Afrique, selon le dernier rapport de Stears, une plateforme médiatique basée au Nigeria spécialisée dans l’analyse économique et politique. Alors que le continent vise une croissance globale de 4,0%, l’Afrique de l’Est émerge comme le moteur de cette reprise, affichant des taux de croissance constamment plus élevés que la moyenne régionale.
La région de l’Afrique de l’Est, comprenant le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda, et le Kenya, se démarque par une croissance dynamique soutenue par des secteurs clés tels que les ressources naturelles, les transports, le tourisme, et l’agriculture. Les investissements croissants dans des secteurs clés en provenance des pays du Golfe ajoutent un potentiel d’accélération économique supplémentaire.
Malgré la perspective positive au niveau continental, certains géants économiques africains font face à des défis persistants. L’Afrique du Sud, l’Égypte, et le Nigeria prévoient des taux de croissance inférieurs à la moyenne, soulignant la nécessité de comprendre les paysages économiques variés du continent.
Le rapport examine la situation au Kenya, anticipant une dépréciation persistante de la monnaie et des pressions inflationnistes. Avec une inflation moyenne de 7,8% en 2023, le pays vise à maintenir la stabilité des prix, tout en cherchant à stimuler la création d’emplois dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l’industrie manufacturière et les services.
Le Nigeria fait face à un défi économique majeur avec un taux d’inflation actuel de 28,2%. L’élimination des subventions sur l’essence a contribué à une hausse générale de l’inflation, combinée à la dévaluation du naira, compliquant le paysage économique pour les consommateurs et les entreprises. Stears souligne la nécessité d’interventions stratégiques pour stabiliser le taux de change et améliorer la liquidité, en soulignant l’importance de la collaboration entre le gouvernement, les régulateurs, et le secteur privé pour une croissance économique soutenue.