Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a procédé, jeudi 02 octobre 2025, à la pose de la première pierre du complexe d’hydrodésulfuration (HDS) du gasoil de la Société ivoirienne de raffinage (SIR), pour un investissement estimé à 545 milliards de FCFA.
Cette installation ultramoderne, première du genre dans une raffinerie existante en Afrique de l’Ouest, produira, à partir de 2030, du gasoil à très faible teneur en soufre, conforme aux standards européens.
Le chef du gouvernement a souligné qu’en produisant des carburants plus propres, le complexe d’hydrodésulfuration contribuera à satisfaire des exigences environnementales plus rigoureuses, conformément aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.
Il a précisé que ce projet répond également aux normes définies par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en matière de qualité des produits pétroliers et de réduction des émissions de gaz et particules.
M. Mambé a rappelé que la Côte d’Ivoire, à travers la SIR, a choisi de franchir directement une étape supplémentaire en adoptant la norme AFRI 6, limitant la teneur en soufre à moins de 10 ppm, tandis que la feuille de route communautaire prévoit un passage progressif au gasoil AFRI 5 (50 ppm de soufre).
A l’en croire, ce choix audacieux témoigne de la volonté du pays de se positionner à la pointe de l’innovation et de la protection de l’environnement, tout en garantissant des bénéfices directs aux industries, aux automobilistes et à la santé des populations.
Il a, à cet effet, exhorté les entreprises impliquées à respecter les délais impartis afin de livrer l’ouvrage au premier trimestre 2029.
Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a indiqué que le complexe HDS constitue un outil stratégique qui transformera durablement la qualité du gasoil produit en Côte d’Ivoire, en offrant aux consommateurs des carburants conformes aux normes internationales les plus exigeantes.
Il a ajouté que la construction de ce complexe marque le premier jalon d’une série de projets structurants de la SIR, parmi lesquels figure la réalisation d’une seconde raffinerie, destinée à accroître la valeur ajoutée locale et à préparer le raffinage du pétrole brut national, conformément à une feuille de route ambitieuse.
Le directeur général de la SIR, Soro Tiotioho, a pour son part relevé que l’entreprise a triplé son marché en 15 ans, passant d’un million en 2011 à plus de 30 millions en 2025, grâce au développement spectaculaire du pays.
Il a exprimé, au nom du Conseil d’administration, sa gratitude au président de la République pour avoir sauvé la SIR de la fermeture grâce au remboursement de 180 milliards FCFA de dette entre 2012 et 2015, complété par la mise en place d’un mécanisme d’équilibre financier et un appui en 2018 pour restructurer la dette fournisseurs héritée de la crise.