La liste électorale définitive publiée mercredi 4 juin 2025 sur le site de la Commission électorale indépendante (CEI) ne comporte les noms de quatre personnalités significatives de l’opposition, notamment le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Tidjane Thiam, du Parti des peules africains (PPA-CI), Laurent Gbagbo, du Congrès des jeunes et l’égalité des peules (COJEP), Charles Blé Goudé et de Générations et peuples solidaires (GPS), Guillaume Soro.
La Constitution impose aux candidats à la présidentielle d’être exclusivement ivoiriens. La justice a estimé que Tidjane Thiam avait la nationalité française depuis 1987. Il en a été libéré le 20 mars 2025, soit quatre mois après la dernière révision de la liste électorale. Des recours ont donc contesté son inscription.
La justice a estimé fin avril que Tidjane Thiam n’était plus Ivoirien au moment de son enrôlement en 2022, une décision fondée sur le code de la nationalité. Le texte précise que tout Ivoirien majeur perd sa nationalité quand il acquiert volontairement une nationalité étrangère. Cette décision ne peut pas faire l’objet d’un appel.
Le président du PDCI dénonce, dans un communiqué, « son élimination de la liste électorale » qui constitue, selon lui, « un exemple de la dérive de la Côte d’Ivoire vers une absence totale de démocratie ».
Il a saisi le Comité des droits de l’homme des Nations unies, dont les décisions ne sont pas contraignantes.
Les autres opposants absents de la liste, l’ancien président Laurent Gbagbo, l’ex-Premier ministre, Guillaume Soro, et l’ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, sont quant à eux radiés depuis leurs condamnations respectives par la justice ivoirienne.