Contrairement aux rumeurs qui circulent, la Côte d’Ivoire n’est pas en difficulté financière. L’Offre Publique d’Échange de Titres annoncée par l’État est une démarche stratégique visant à optimiser la gestion budgétaire et non une restructuration de la dette.
Loin d’être un signe de fragilité économique, cette opération repose sur un échange volontaire entre l’État et ses créanciers. Ceux-ci ont la possibilité d’accepter un report de remboursement en contrepartie de conditions adaptées, telles qu’un taux d’intérêt ajusté. L’objectif est clair : répartir les remboursements dans le temps pour optimiser la gestion budgétaire.
Cette démarche permet également de limiter les sorties de trésorerie immédiates, libérant ainsi des ressources qui pourront être réorientées vers des projets prioritaires. Cela contribue à soutenir l’investissement public, stimulant ainsi l’économie nationale.
L’État de Côte d’Ivoire a toujours respecté ses engagements financiers. En 2023, pas moins de 3 800 milliards FCFA ont été consacrés au service de la dette, démontrant ainsi la fiabilité du pays en matière de gestion financière.
Les agences de notation confirment d’ailleurs cette solidité. Fitch Ratings a maintenu la note de la Côte d’Ivoire à BB- en janvier 2025, ce qui reflète une économie stable et résiliente.
Contrairement à certaines interprétations erronées, cette opération n’est pas une restructuration de la dette, qui impliquerait des difficultés de remboursement. Il s’agit d’un reprofilage volontaire, une pratique classique et saine utilisée par de nombreux États pour mieux gérer leur trésorerie, rapporte Sika Finance.
Par ailleurs, aucune obligation n’est imposée aux investisseurs : ils restent libres d’accepter ou non l’échange proposé, qui leur offre l’opportunité de prolonger leur rémunération.