Le 28 juin 2024, le Fonds monétaire international (FMI) a conclu sa deuxième revue de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) avec le Ghana. Cette étape marque une validation des réformes économiques du pays, ouvrant la voie à un décaissement immédiat de 360 millions de dollars. Cet accord, initialement approuvé en mai 2023 pour une durée de trois ans, vise à soutenir le Ghana dans ses efforts pour stabiliser son économie.
Depuis le lancement du programme, la croissance économique ghanéenne a dépassé les attentes, l’inflation a chuté après les sommets atteints en 2022, et les équilibres budgétaire et extérieur se sont nettement améliorés. Ces résultats sont le fruit des réformes structurelles et de la restructuration de la dette entreprise par le gouvernement ghanéen.
Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, a salué ces avancées : « La stratégie des autorités visant à restaurer la stabilité macroéconomique et à réduire les vulnérabilités de la dette porte ses fruits, avec l’apparition de signes clairs de stabilisation. »
Les progrès accomplis par le Ghana ont été notables dans plusieurs domaines clés. Tous les critères de performance quantitatifs pour cette deuxième revue ont été atteints, et les principales réformes structurelles sont en cours. Par exemple, le gouvernement a conclu un accord avec le Comité officiel des créanciers du Ghana pour la restructuration de la dette, et un accord de principe avec les détenteurs d’euro-obligations a également été signé.
Le solde budgétaire primaire du Ghana s’est également amélioré de plus de 4% du PIB au cours de l’année écoulée. Les autorités s’engagent à poursuivre cette trajectoire en visant des excédents budgétaires primaires de 0,5% du PIB cette année et de 1,5% en 2025. Ces objectifs seront atteints grâce à des réformes visant à augmenter les recettes et à rationaliser les dépenses non prioritaires, tout en renforçant les programmes de protection sociale pour atténuer les impacts sur les populations vulnérables.
La Banque du Ghana a maintenu une politique monétaire prudente pour soutenir la réduction de l’inflation et reconstituer les réserves internationales. Des mesures ont également été prises pour stabiliser le secteur financier, notamment en recapitalisant les banques d’État.
Cependant, des défis subsistent. À l’approche des élections générales de décembre 2024, le FMI insiste sur la nécessité de maintenir le cap des réformes pour garantir une stabilité macroéconomique durable. La poursuite des efforts de restructuration de la dette et la rigueur budgétaire sont essentielles pour éviter tout dérapage politique et économique.
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