L’Éthiopie a inauguré une initiative novatrice de « station terrestre en tant que service », en partenariat avec la Chine, selon un responsable de l’Institut éthiopien des sciences spatiales et géospatiales (SSGI).

Melaku Muka, directeur des opérations satellitaires au SSGI, a révélé que cette initiative permettrait à l’institut de générer des revenus en recevant, traitant et analysant des données satellitaires pour diverses organisations et pays, moyennant paiement. La station terrestre, érigée par la Chine à l’observatoire Entoto et au centre de recherche en sciences spatiales d’Addis-Abeba, constitue le pivot de cette avancée technologique, capable de recevoir des données satellitaires de haute qualité.

« L’Éthiopie s’apprête à intégrer le marché mondial des données satellitaires grâce à cette initiative, tout en stimulant ses revenus dans ce secteur », a déclaré M. Muka lors d’une interview avec Xinhua à Addis-Abeba.

Ce nouveau modèle de service propose des tarifs basés sur le temps d’utilisation de la station de réception des données, permettant ainsi aux utilisateurs d’accéder à des données satellitaires mondiales sans investir dans la construction de leurs propres stations terrestres.

L’Éthiopie a lancé son premier satellite, l’ETRSS-1, en décembre 2019 depuis la Chine, marquant ainsi un jalon important dans sa coopération spatiale avec le pays asiatique. Cette coopération s’est renforcée au fil du temps, avec le lancement d’une station terrestre de réception multi-satellite en mai 2021, construite par une entreprise chinoise à Entoto.

M. Muka a souligné l’importance de l’aide chinoise dans le renforcement des capacités et le transfert de connaissances des experts en sciences spatiales éthiopiens, affirmant que ces derniers sont désormais autonomes dans la gestion des opérations satellitaires et la fourniture de données aux utilisateurs finaux.

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