Des milliers de manifestants ont pris d’assaut les rues de la France ce samedi, demandant instamment un « cessez-le-feu immédiat à Gaza » et exhortant le gouvernement français à intensifier son engagement en faveur des Palestiniens pour résoudre le conflit en cours. Malgré les premières interdictions décrétées par les autorités, les partisans de la cause palestinienne ont bravé les intempéries pour manifester, marquant ainsi le troisième week-end consécutif de mobilisation.
Selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur, 45 000 personnes ont participé aux manifestations à travers la France, dont 7 000 à Paris. Cependant, la CGT rapporte un chiffre plus élevé, affirmant que 100 000 personnes ont défilé dans le pays, avec 60 000 à Paris. Les manifestations ne se limitaient pas à la France, avec plusieurs milliers de personnes à Lisbonne, des rassemblements calmes à Varsovie et Amsterdam, et même une manifestation distincte à Amsterdam appelant à la libération d’otages détenus par le Hamas.
« L’heure est grave pour nos amis palestiniens », a déclaré Bertrand Heilbronn, président de l’association France Palestine Solidarité, lors de la manifestation à Paris, dénonçant les souffrances indescriptibles et critiquant la position de l’exécutif français, qualifiée d' »illisible » et source de honte pour le pays.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat, déclarant que les attaques du Hamas ne justifient pas la punition collective organisée à Gaza. Les mobilisations étaient organisées par le collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, soutenu par plusieurs syndicats, dont Solidaires et FSU.
Omar Alsoumi, animateur du collectif Urgence Palestine, a vivement critiqué les opérations militaires israéliennes, dénonçant un plan visant à rendre Gaza totalement inhabitable, qualifiant cela de projet de nettoyage ethnique et génocidaire mené par le gouvernement israélien.
La manifestation à Paris a réuni des représentants politiques de gauche tels que Marine Tondelier, Fabien Roussel, Olivier Faure et Mathilde Panot. Avant le défilé, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a noté une évolution de la position présidentielle, bien qu’il ait critiqué la position globale de la France comme étant complaisante envers les crimes de guerre à Gaza.
Des mobilisations étaient prévues dans 83 villes selon la CGT. À Lyon, entre 7 600 (selon la préfecture) et 15 à 20 000 personnes (selon les organisateurs) ont scandé des slogans pro-palestiniens. À Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées près du Vieux Port, observant une minute de silence pour les victimes palestiniennes. À Toulouse, un cortège a rassemblé entre 1 200 personnes selon la préfecture et 4 000 selon la CGT.