Le 1er novembre 2024, le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé l’ajout d’un troisième siège pour l’Afrique à son conseil d’administration, portant ainsi le nombre total d’administrateurs à 25. Cette décision, prise en août par le conseil des gouverneurs et accueillie favorablement par les dirigeants africains, marque une étape historique pour le continent au sein de l’institution.
Le nouveau poste sera occupé par l’Ivoirien Wautabouna Ouattara, un économiste expérimenté âgé de 53 ans et titulaire d’un doctorat de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Diplômate aguerri, Ouattara a mené la politique d’intégration en Côte d’Ivoire de 2013 à 2022 et a également exercé des fonctions importantes au sein du Conseil de l’Entente et au ministère des Affaires Étrangères.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a salué cette décision comme une “étape historique pour le FMI et pour l’Afrique”. Elle estime que ce troisième siège reflète les progrès accomplis par le continent sur les plans économique et humain, tout en renforçant la représentation africaine au sein de l’institution.
Toutefois, les pays africains, bien que constituant le bloc le plus important du FMI avec 54 membres, disposent d’un poids de vote limité de seulement 6,5 %. En comparaison, les États-Unis détiennent 17,67 % des droits de vote, suivis de la France et de la Grande-Bretagne avec 4,51 % chacun.
Wautabouna Ouattara rejoindra ainsi le trio africain chargé de représenter le continent au sein de la plus haute instance du FMI, contribuant à faire entendre la voix de l’Afrique sur la scène économique mondiale.