Une opération conjointe entre l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée, la Police forestière, et EAGLE-Côte d’Ivoire a abouti à la saisie de deux pointes d’ivoire pesant près de 42 kg chacune à Gabiadji, Côte d’Ivoire. Les quatre trafiquants, dont un ex-militaire, ont été appréhendés alors qu’ils tentaient de vendre les pointes.
L’enquête révèle que les pointes saisies proviennent du braconnage d’un éléphant adulte du parc national de Taï, où il ne reste plus que 300 éléphants. Le colonel Diarrassouba Abdoulaye, de l’Office ivoirien des parcs et réserves, exprime sa consternation, soulignant la perte pour la conservation et pour le pays. Il appelle à la sensibilisation et à l’implication de toutes les parties prenantes dans la protection de la faune.
Les quatre prévenus ont été placés en garde à vue pour détention, circulation et commercialisation illégales d’ivoire. Le commerce international d’ivoire est illégal depuis 1989, mais le braconnage persiste. L’espèce des éléphants d’Afrique est en déclin, avec seulement 415 000 individus recensés, contre 3 à 5 millions au début du siècle dernier. En Côte d’Ivoire, leur nombre est passé de 1139 à moins de 300 en trente ans.