Le paysage politique et sécuritaire au Sahel connaît des remous. de Alors que l’Alliance des États du Sahel, formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient convenu en septembre 2023 de mutualiser leurs forces pour faire face aux défis régionaux, des discordances émergent, en particulier entre le Mali et le Niger, au sujet de leurs relations respectives avec l’Algérie.

L’initiative de l’Alliance des États du Sahel, impulsée par la charte Liptako-Gourma, visait à favoriser le développement commun, la confédération, voire la fédération de ces trois États. Des discussions étaient même en cours pour la création d’une monnaie commune ou d’un passeport partagé, marquant une volonté affichée de solidarité et de convergence des politiques.

Cependant, la réalité semble démentir ces aspirations unitaires. Les relations entre le Mali et l’Algérie se sont détériorées récemment, culminant avec le rapatriement mutuel de leurs ambassadeurs. Ces tensions trouvent leur origine dans les accusations du Mali contre l’Algérie, l’accusant de soutenir les rebelles dans le nord du pays. En réponse, Alger affirme avoir toujours œuvré en faveur de la réconciliation entre les peuples maliens.

Alors que le Mali voit en l’Algérie un adversaire, le Niger, au contraire, renforce ses liens avec ce même pays. Bakary Sangari, chef de la diplomatie nigérienne, a récemment rencontré son homologue algérien, Ahmed Attaf, à Alger, le 26 décembre 2023. La sécurité dans la région sahélienne a été au cœur des discussions, mettant en lumière la divergence de perspectives entre les membres de l’Alliance.La situation a été exacerbée par des différends autour du rôle de l’Algérie dans le soutien aux groupes rebelles au Mali.

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