Sam Altman, la tête d’affiche d’OpenAI à l’origine du révolutionnaire ChatGPT, a été licencié vendredi dernier. Cette décision, qui a pris la Silicon Valley par surprise, a été officialisée lors d’une réunion en ligne du Conseil d’Administration. Selon Greg Brockman, numéro 2 d’OpenAI, cette éviction s’est déroulée en quelques heures à la suite d’un SMS jeudi soir annonçant une réunion le lendemain.
Le motif du licenciement a été décrit comme un « manque de franchise dans la communication » de Sam Altman. Cette explication énigmatique suscite des questions et alimente les spéculations au sein de la communauté technologique.
Ilya Sutskever, cofondateur et Chief Scientist d’OpenAI, est actuellement pointé du doigt comme l’architecte de ce changement. Sutskever, présent depuis les débuts du projet en 2015, aurait joué un rôle clé dans la réunion qui a scellé le sort de Sam Altman. Ce dernier, à 38 ans, était considéré comme une figure montante de la tech, comparé à des géants tels que Mark Zuckerberg ou Steve Jobs.
OpenAI, initialement créé comme une organisation à but non lucratif et open-source, avait pour mission de contrer les avancées de l’intelligence artificielle par des acteurs privés, tels que Google. Cependant, en 2018, sous la direction de Sam Altman, l’entreprise a pris un virage financier en devenant la maison-mère d’une filiale à but lucratif « limité ». Ce changement aurait été mal perçu par certains cofondateurs, dont Ilya Sutskever, considérant cela comme une renonciation des valeurs idéalistes initiales.
Selon des sources de Bloomberg, la hâte de Sam Altman à commercialiser ChatGPT aurait créé des tensions au sein du Conseil d’Administration, qui semble conscient des risques potentiels liés à l’intelligence artificielle. Les différends entre Altman et Sutskever, exacerbés par des divergences sur la vision de l’entreprise et son engagement idéaliste initial, semblent avoir conduit à cette décision radicale.
Sam Altman, connu comme un découvreur de talents plutôt qu’un ingénieur, a dirigé pendant des années le plus grand incubateur de start-up de San Francisco, Y Combinator. Bien que son départ puisse être un coup dur pour lui, OpenAI doit maintenant faire face à sa première crise majeure.