Le Tchad se prépare pour une élection présidentielle cruciale, prévue le 6 mai 2024. Dans un contexte de transition politique et d’instabilité, le général Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la junte au pouvoir depuis 2021, a officiellement annoncé sa candidature. Cette décision intervient trois jours après l’assassinat de son principal rival, Yaya Dillo, un opposant de premier plan.
Le pays d’Afrique centrale fait face à des défis complexes. L’accession au pouvoir du général Déby après la mort de son père, l’ancien président Idriss Déby, a suscité des interrogations sur la légitimité du leadership. Cette élection vise à légitimer son leadership démocratiquement.
De plus, la situation au Soudan voisin, en proie à l’instabilité, constitue un défi majeur pour la stabilité régionale. L’assassinat de Dillo, candidat potentiel à la présidence, a créé des tensions et des inquiétudes quant au climat politique, tandis que des arrestations ont eu lieu à N’Djamena, la capitale, soulevant des questions sur la démocratie et les droits de l’homme.
Les enjeux majeurs de cette élection comprennent la stabilité politique et la légitimité démocratique, la sécurité et la lutte contre le terrorisme, le développement économique et social, ainsi que les relations internationales. Le prochain président devra assurer la stabilité politique, renforcer la sécurité intérieure face à la menace des groupes terroristes comme Boko Haram et l’État islamique, s’attaquer à la pauvreté et aux défis socio-économiques, tout en maintenant les relations internationales du pays.
Le général Mahamat Idriss Déby Itno, en l’absence de rival sérieux dans une opposition muselée, semble bien positionné pour remporter cette élection. Cependant, l’avenir du Tchad dépendra de la manière dont ces enjeux seront gérés par le futur président.