La nuit du mardi 27 au mercredi 28 février a été marquée par une attaque contre les locaux de l’Agence nationale de la sécurité d’État à Ndjamena, selon les autorités tchadiennes. Le gouvernement affirme avoir repoussé l’assaut mené par des membres du Parti socialiste sans frontières (PSF), dirigés par l’opposant Yaya Dillo, faisant état de « plusieurs morts ». Des tirs sporadiques ont toutefois été entendus dans la capitale malgré le contrôle initial de la situation.
En réaction à l’incident, les autorités ont investi le siège du PSF, procédant à des arrestations. Le but déclaré était de retrouver Yaya Dillo, accusé d’avoir orchestré une attaque contre le président de la Cour suprême quelques jours auparavant. Les opérations de fouille se poursuivent, avec des affirmations selon lesquelles les personnes recherchées se seraient retranchées derrière une porte blindée.
Le ministre de la Sécurité a assuré qu’aucune victime n’était à déplorer lors de l’opération au siège du PSF. Cependant, les voies menant à l’Agence nationale de sécurité de l’État (ANS) sont bloquées, et les réseaux téléphoniques et internet fortement perturbés. Des journalistes ont constaté des mouvements de foule et des interventions des secours dans le centre-ville.
Des explosions et des rafales ont été rapportées dans d’autres parties de la capitale, mais le gouvernement insiste sur le fait qu’un seul bâtiment était visé. Dans son communiqué, le gouvernement a annoncé l’arrestation du chargé des finances du PSF, accusé de complot en vue d’une tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême.
Les tensions se sont intensifiées après les déclarations de Yaya Dillo sur les réseaux sociaux, annonçant son assassinat par les services de renseignement. Des échanges de tirs ont eu lieu lors de son arrestation, et un cadre du PSF a été emmené dans un état inconnu au siège de l’ANS. Les autorités dénoncent une attaque délibérée, affirmant que la situation est « sous contrôle », tout en maintenant un important déploiement militaire dans le quartier abritant le siège du PSF. Yaya Dillo, quant à lui, nie son implication et dénonce un « mensonge ».