L’Organisation des Nations unies (ONU) a appelé, lundi 27 octobre 2025 , les Forces de soutien rapide (FSR) à protéger les civils soudanais et à leur permettre de quitter El-Fasher « en toute sécurité », après la prise de cette ville du Nord par les paramilitaires, rapportent les médias internationaux.

Selon l’ONU, les troupes dirigées par Abderrahim Dagalo, frère du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemetti,contrôlent désormais plusieurs positions stratégiques, dont l’aéroport d’El-Fasher.

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a dénoncé « une terrible escalade du conflit », tandis que le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, a annoncé le retrait de ses forces « vers un lieu plus sûr ».

La coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, Denise Brown, a alerté sur l’impossibilité d’acheminer l’aide humanitaire ou de soutenir les structures de santé locales : « Nous ne sommes pas en mesure de livrer des produits nutritionnels ni d’appuyer les hôpitaux et les cliniques », a-t-elle prévenu.

Depuis dimanche, plus de 26 000 personnes ont fui les combats, principalement vers la périphérie d’El-Fasher et la localité de Tawila, à l’ouest, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Médecins sans frontières (MSF) a pour sa part signalé « un afflux massif de blessés » et pris en charge 130 personnes, dont 15 dans un état critique.

Le conflit, déclenché en avril 2023 entre l’armée du général Al-Burhane et les FSR de son ancien adjoint, a plongé plus de 30 millions de Soudanais dans le besoin humanitaire, faisant du pays « la plus grande crise humanitaire au monde », selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

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