La 37e Conférence des chefs d’État de l’Union africaine a débuté à Addis-Abeba avec des préoccupations majeures. Le Conseil exécutif de l’UA, ouvrant le sommet, a entendu le discours alarmant de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA.
Mahamat a souligné les graves tensions mondiales, évoquant une « guerre d’extermination » à Gaza et des « tensions en Ukraine ». Cependant, son discours s’est concentré sur l’Afrique, soulignant l’amalgame de conflits et de coups d’État compromettant les institutions régionales africaines. Il a alerté sur un « affaissement » de ces institutions, mettant en danger l’avenir de l’organisation continentale.
La diplomatie comorienne, présidant l’UA cette dernière année, partage les inquiétudes. Le ministre comorien des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, a exprimé des préoccupations concernant les transitions politiques au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Il a appelé la Cédéao à des discussions franches pour résoudre les problèmes.
Malgré l’appel à une action rapide, le sommet n’a pas abordé la crise au Sénégal. L’inquiétude persiste quant à une « épidémie de changements anticonstitutionnels », mais les discussions sur cette question restent discrètes lors de cette première journée.