L’annulation des vols vers Gao et Tombouctou accroît leur isolement.
Depuis août, Tombouctou est soumise à un blocus par le GSIM, une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda.
Le nord du pays connaît une pression sécuritaire croissante, avec une multitude d’acteurs armés, favorisant une escalade.
Lundi matin, trois obus ont frappé l’aéroport, endommageant légèrement le camp de la MINUSMA, sans faire de blessés.
Des tirs d’obus sur le camp de la MINUSMA sont attribués aux djihadistes, selon une source aéroportuaire.
L’attaque a eu lieu pendant l’enregistrement des passagers par Sky Mali, qui a annulé par précaution tous les vols vers Gao et Tombouctou cette semaine.
Le blocus djihadiste entrave déjà l’approvisionnement de Tombouctou par la route, selon des acteurs locaux.
Une attaque présumée des djihadistes contre un bateau a tué de nombreux civils jeudi entre Tombouctou et Gao.
Gao et Tombouctou sont le théâtre d’attaques djihadistes et d’accrochages impliquant l’armée malienne et des groupes touaregs signataires d’un cessez-le-feu en 2014.
Ces événements coïncident avec le retrait en cours de la mission de l’ONU, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020.