Sénégal : une loi inédite pour protéger et récompenser les lanceurs d’alerte

TOPSHOT - Bassirou Diomaye Faye speaks after being sworn in as Senegal's President at an exhibition centre in the new town of Diamniadio near the capital Dakar on April 2, 2024. Bassirou Diomaye Faye was sworn in on April 2, 2024 as Senegal's youngest president after sweeping to a first-round victory on a pledge of radical reform 10 days after he was released from prison. (Photo by John WESSELS / AFP)

Le Sénégal a franchi un cap historique dans la lutte contre la corruption en adoptant, le 26 août 2025, une loi novatrice sur la protection des lanceurs d’alerte. Votée par 134 députés, cette réforme fait du pays le premier État d’Afrique subsaharienne francophone à se doter d’un tel dispositif.

Une récompense pour encourager les dénonciations

La nouvelle loi prévoit que toute personne dénonçant anonymement un acte de corruption, de détournement ou de fraude puisse bénéficier d’une récompense équivalente à 10 % des fonds récupérés. Les 90 % restants seront versés dans un fonds spécial destiné à financer des projets sociaux.

Protection et sanctions

Les lanceurs d’alerte bénéficieront d’une protection intégrale, à condition d’agir de bonne foi. En parallèle, des sanctions sont prévues contre les faux lanceurs d’alerte afin d’éviter les abus.

Création d’un nouvel organe de contrôle

La loi institue également l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC), composé de 12 membres nommés pour cinq ans. Cet organe disposera de larges pouvoirs d’investigation et d’un accès à toutes les informations nécessaires pour enquêter efficacement sur les affaires de corruption.

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