Dix jours après l’annonce du report de la présidentielle par le président Macky Sall, le Sénégal semble être en quête d’apaisement. Malgré le mécontentement persistant dans l’opposition et la société civile, des signes de dialogue émergent entre la présidence et l’opposant Ousmane Sonko, actuellement en prison depuis juillet.
Des intermédiaires, tels que le militant des droits humains Alioune Tine et l’homme d’affaires Pierre Goudiaby Atepa, ont commencé à faciliter les discussions entre Macky Sall et Sonko. Atepa, nommé facilitateur par le président, indique que des négociations sont en cours, incluant la possible libération d’Ousmane Sonko et d’autres détenus préventifs.
Bien que des gestes d’apaisement, comme le rétablissement des données mobiles coupées et la restauration de la licence de la chaîne de télévision Walf TV, aient été effectués, une grande partie de l’opposition continue de réclamer la tenue de l’élection le 25 février et le départ de Macky Sall le 2 avril.
Le Conseil constitutionnel doit encore statuer sur les recours contestant la nouvelle date du scrutin fixée au 15 décembre. Macky Sall n’a pas montré de signe de rétropédalage jusqu’à présent. Malgré ces efforts, le nouveau collectif de la société civile, Aar Sunu Élections, prévoit une marche nationale le 17 février pour protester contre le report de l’élection.