La décision du président Macky Sall de reporter sine die la présidentielle du 25 février a déclenché une vague de protestations, avec l’opposition cherchant à se rassembler malgré des efforts répressifs. Les gendarmes ont dispersé les manifestants, entraînant des affrontements tendus dans plusieurs villes, dont Dakar.
Les candidats de l’opposition, incapables de se réunir, ont été bloqués, arrêtés, ou empêchés d’accéder aux points de rassemblement. Les tensions montent alors que l’opposition envisage des actions futures pour protester contre ce qu’elle qualifie de « coup d’État institutionnel ». La plupart des candidats prévoient de saisir collectivement le Conseil constitutionnel, mais l’issue reste incertaine.
Le gouvernement, justifiant la présence policière, insiste sur la nécessité d’obtenir une autorisation pour manifester, minimisant les échauffourées. Cependant, la répression a conduit à la coupure temporaire du signal de Walf TV pour « incitation à la violence », avec des rapports d’un « retrait définitif de licence » par l’État.
Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre, exprimant préoccupation et appelant à des élections rapides. La CEDEAO demande aux autorités de fixer rapidement une nouvelle date, tandis que l’Union européenne souligne l’ouverture d’une période d’incertitude au Sénégal.
Au niveau national, l’Assemblée nationale débat d’un projet de loi sur le report, prévoyant le 25 août comme nouvelle date. Les débats sont tendus, avec l’opposition dénonçant un « coup d’État institutionnel » et refusant toute prolongation du mandat de Macky Sall au-delà du 2 avril.