Le report de la présidentielle au 15 décembre 2024 au Sénégal suscite des divisions au sein de la majorité présidentielle. Deux jours après l’adoption de cette décision par le Parlement, des voix discordantes émergent, exacerbant les tensions politiques.
La démission du secrétaire général du gouvernement samedi soir a été suivie par d’autres signes de désapprobation au sein du pouvoir. Awa Marie Coll Seck, ministre d’État et présidente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, exprime son désaccord avec le président Macky Sall, soulignant que « le Sénégal mérite de voir son calendrier républicain respecté ».
Zahra Iyane Thiam, directrice de l’agence sénégalaise de promotion des exportations, a également rompu avec le camp présidentiel, qualifiant le report de la présidentielle de « violation flagrante de notre charte fondamentale ».
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La défection d’une députée de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, qui a voté contre le report, souligne la dissension au sein de la majorité présidentielle. Ces manifestations d’opposition risquent de diviser davantage le camp présidentiel.
Cependant, le Parti démocratique sénégalais (PDS) a salué le report, arguant des nombreuses irrégularités dans le processus de sélection des candidats. La Commission de la Cédéao a réagi en déconseillant toute action contraire à la Constitution et en encourageant des mesures pour rétablir le calendrier électoral, soulignant l’importance de maintenir la tradition démocratique au Sénégal malgré les tensions.