Les autorités britanniques ont annoncé, hier, l’attribution de 24 nouvelles licences d’exploration et de forage d’hydrocarbures en mer du Nord. Il s’agit de la suite d’une vaste série de nouvelles autorisations entamées en octobre 2023 en mer du nord.
Cela fait donc 51 nouvelles licences d’exploration, si l’on ajoute les 27 déjà octroyées en octobre 2023 par l’Autorité de transition de la mer du Nord. Un contresens pour Sarah Fayolle, chargée de campagne fossile pour Greenpeace France: «Ce qu’on constate c’est que le gouvernement continue à faire la politique de l’autruche, et on sait que tout ça, ça va ne faire qu’alimenter le chaos climatique.»
Les populations les plus vulnérables en première ligne
Et, souligne Sarah Fayolle, «avec en première ligne de ce chaos climatique les populations qui sont les plus vulnérables et les moins responsables. Donc en gros, aujourd’hui on a besoin de décideurs politiques qui arrêtent de servir les intérêts privés de ces géants pétroliers et gaziers, qui les oblige à cesser de lancer de nouveaux forages pétroliers et gaziers, et à payer pour les dommages qu’ils causent aux populations et à la planète.»
Cependant, le gouvernement britannique ne souhaite pas s’arrêter là. Avec la relance de ce programme en mer du Nord, entamé suite à la guerre en Ukraine, Londres a annoncé que des centaines de licences pétrolières et gazières supplémentaires seraient encore accordées.
Procès de Greta Thunberg
Ces décisions interviennent en même temps que le procès de l’activiste Greta Thunberg, qui a débuté ce 1er février devant un tribunal de Londres. La militante écologiste y est jugée pour trouble à l’ordre public après avoir perturbé en octobre la grand-messe de l’industrie des hydrocarbures dans la capitale britannique. Au total, 26 militants avaient alors été arrêtés pour avoir perturbé l’accès à l’Energy Intelligence Forum, une conférence qui réunissait les principales compagnies pétrolières et gazières dans un hôtel de luxe de la capitale britannique le 17 octobre 2023.
Via AFP