Une coopération internationale regroupant 62 pays a permis de saisir près de 400 tonnes de drogues en un mois et demi, a annoncé la marine colombienne mercredi. Cette opération, la 13e édition de la campagne navale Orion, a mobilisé des agences de sécurité d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Europe et, pour la première fois, d’Océanie, aboutissant à des « chiffres historiques de saisies de drogue ».
En collaboration avec des pays tels que la France, l’Allemagne, le Brésil, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Espagne et le Mexique, la marine colombienne a rapporté la saisie de 196 tonnes de cocaïne, 164 tonnes de marijuana, 41 tonnes de haschisch et 80 000 pilules de méthamphétamine. En plus des drogues, 112 bateaux, 211 véhicules, neuf semi-submersibles et cinq avions ont été interceptés.
Les résultats de l’opération Orion ont un impact significatif sur la santé publique mondiale et frappent durement la narcoéconomie, avec des pertes estimées à 18,7 milliards de dollars. En 2023, l’opération avait déjà permis de saisir 195 tonnes de cocaïne et 176 tonnes de marijuana.
Augmentation de la production de cocaïne
La Colombie, premier producteur mondial de cocaïne, a vu sa surface de culture de feuilles de coca augmenter de près de 13% en 2022, atteignant un record de 230 000 hectares, selon les Nations Unies. Cette hausse de la production renforce l’importance des opérations internationales de lutte contre le trafic de drogue.
Gustavo Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, a appelé à un changement d’approche dans la lutte contre le trafic de drogue. Il prône une concentration des efforts sur les saisies de grandes cargaisons de drogue plutôt que sur les petits cultivateurs et les consommateurs, et ce, en collaboration avec le soutien financier des États-Unis, principal marché de la cocaïne sud-américaine.