Alors que la République démocratique du Congo (RDC) se prépare pour les élections présidentielles du 20 décembre 2023, l’annonce de la création de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a suscité une vague d’inquiétudes à l’échelle internationale.
L’AFC est une alliance politico-militaire qui comprend des individus sanctionnés par les États-Unis, dont Corneille Nangaa et Michel Rukunda, ainsi que le groupe armé M23. Cette alliance est perçue comme une menace pour le processus électoral en RDC, en particulier à l’approche des élections présidentielles.
Le Bureau américain des Affaires africaines a appelé à respecter les initiatives de paix régionales et a réaffirmé sa volonté de prendre des mesures contre ceux qui menacent la stabilité du pays, quand Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC, a exhorté l’AFC à renoncer à tout acte de violence susceptible de déstabiliser la RDC.
D’autre part, Roxane de Bilderling, ambassadrice de la Belgique en RDC, a exprimé son inquiétude face à la création de cette plateforme politico-militaire et a appelé à soutenir le cessez-le-feu à l’est de la RDC et les processus régionaux.
Les élections présidentielles en RDC représentent une occasion importante pour le peuple congolais d’exercer ses droits démocratiques et de façonner l’avenir de leur pays. Plus de 40 millions d’électeurs Congolais sont appelés aux urnes pour ce scrutin. Le président sortant Félix Tshisekedi brigue un second mandat et affronte notamment Martin Fayulu, l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, ainsi que le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege.