La situation humanitaire et sécuritaire se détériore à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où les forces du M23, appuyées par l’armée rwandaise, ont pris le contrôle de plusieurs secteurs stratégiques, dont l’aéroport international, annonce l’ONU qui met en garde contre une crise humanitaire et des droits de l’homme de grande ampleur.

Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a confirmé que la situation dans la ville était extrêmement préoccupante, avec des risques de pillage, de violences et d’effondrement de l’ordre public. Quelque 4.763 prisonniers de la prison de Muzenze se sont évadés, aggravant les tensions, rapporte ONU.Info, mardi 28 jenvier 2025.

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a alerté sur la menace croissante de violences sexuelles et ethniques, ainsi que sur les dangers pesant sur les défenseurs des droits humains et les journalistes.

Face à l’afflux de déplacés, la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) peine à répondre aux besoins, ses bases étant saturées et ses ressources limitées. Les convois d’approvisionnement sont bloqués et les stocks de nourriture, d’eau et de médicaments s’amenuisent.

À Kinshasa, des manifestations violentes ont éclaté en réaction à la situation, entraînant des piliages et l’incendie de locaux des Nations Unies et d’ambassades.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a échangé séparément avec les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) pour évoquer la nécessité de protéger les civils et d’éviter une escalade du conflit.

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