Le président sortant mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été proclamé jeudi 4 juillet 2024, officiellement vainqueur de la récente présidentielle par le Conseil constitutionnel, avec 56,12% des voix.
Le Conseil constitutionnel a validé les résultats annoncés lundi par la commission électorale et donnant M. Ghazouani vainqueur dès le premier tour, devant l’opposant historique Biram Dah Abeid (22,10%) et le candidat islamiste Hamadi Ould Sidi El Mokhtar (12,78%).
Le Conseil constitutionnel n’a été saisi d’aucun recours dans les délais impartis après l’annonce des résultats de l’élection de samedi, a dit sa secrétaire générale Aminatou Mint El Khaless lors d’une cérémonie à Nouakchott.
“Vu les résultats ainsi proclamés, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est élu président de la République de Mauritanie. Il entre en fonction le 2 août 2024”, a-t-elle dit.
Ghazouani, militaire de carrière de 67 ans déjà élu dès le premier tour en 2019, dirigera cinq années de plus la Mauritanie, ce vaste pays désertique de 4,9 millions d’habitants, au carrefour de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne, espace de stabilité dans un Sahel troublé par le jihadisme et les coups d’Etat, et futur producteur de gaz. Ce pays n’a plus connu d’attaque jihadiste sur son sol depuis 2011, alors qu’elles abondent au Mali voisin et ailleurs au Sahel.
La Mauritanie a connu après l’indépendance une succession de coups d’État et de régimes autoritaires. L’élection de 2019 a marqué la première transition entre deux présidents élus.
Aucun incident majeur n’a été signalé au cours de la présidentielle, mais des heurts ont éclaté après l’annonce des premiers résultats. Trois personnes sont mortes dans la nuit de lundi 1er à mardi 2 juillet à Kaédi (sud). L’internet des données mobiles a été coupé. Cependant, depuis mercredi soir, les lignes ont été rétablies, et aucun nouveau trouble significatif n’a été rapporté.
Trois des six concurrents de M. Ghazouani l’ont appelé pour le féliciter, selon des communiqués de leurs états-majors, tandis que Biram Dah Abeid, continue, lui, de contester les résultats.